mardi 27 novembre 2018

Tu reviens !



Tu reviens ! Il m’a semblé que l’étoile s’était éteinte. 
J’ai soufflé, soufflé, mais l’astre se trouvait si loin que je ne pouvais le raviver. 

Tu reviens ! J’ai scruté le ciel de mes yeux pâles de désespoir. J’attendais l’apparition de ma modeste étoile, mais je vis poindre la lune éclatante, aveuglante comme une réalité dissipant un rêve. 

Tu reviens ! J’ai enduré les plaintes incessantes de mon abîme. Ton absence infinie a dévoré la patience que j’avais comme remède. Le mal, cette douce souffrance ; paradoxe ; a entamé mon existence pour me préparer à ma fin. 

Tu reviens ! Je t’ai vue t’évader des replis de ma mémoire désordonnée. J’habillais ton âme nue des fantaisies de mon esprit pour donner une image palpable à ton corps. 

Tu reviens ! J’ai passé la main sur mon front ; aucune goutte de sueur. Me manquait la chaleur de tes révoltes. Me glaçait la froideur d’une tombe oubliée. 

Tu reviens ! J’ai commencé à apprivoiser ma solitude. Mais de temps en temps mes tréfonds me fredonnaient une mélodie qui me faisait piaffer. C’était une pincée d’espoir que je dissimulais à ma raison, ô combien véhémente ! 

                                                                                      Par Bachirrr

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