jeudi 26 juillet 2018

Déclaration de haine




Tu me prives de mon sommeil quand tu t’approches. Tu me prives de mon sommeil quand tu t’éloignes ;  je me retourne dans mon lit de désespoir, et te retourne dans mon cœur vainement pour te vomir ;  l’écho, le résonnement de ta voix persistent en moi sur le fond de ton silence. Je te hais, tu me tourmentes sans te soucier.

Tu ne fais rien pour exister pour moi, je me torture pour t’oublier, mais tu t’enracines de plus en plus dans mon cœur qui, irraisonnable, se plaît à te couver. Je te hais: doux parasite qui altère l’harmonie de mon être  et y sème le désordre.

Quand il fait froid, je pense à toi, craignant que tu ne sois pas bien couvert et que tu risques d’être  enrhumé, et j’en souffrirais énormément.  Je te hais, tu ne prends  pas tes précautions pour veiller sur ta personne. 

Je suis incapable de donner à un autre homme ce que je t’offre, de m’épanouir hors de ta maudite prison. Je te hais, source de mon impuissance de jouir librement de mes sentiments.

D’un simple souffle  indifférent, tu éteins et tais les révoltes de ma dignité qui jure de t’exclure de ma cour. Je te hais, tu empêches la fumée de mon feu de s’acheminer et aller taquiner  les lieux qui cacheraient mon véritable chevalier. 

Tu as verrouillé mon cœur et pris sa clef, je ne vois plus que toi; sorcier qui me manipule et m’envoûte. Je te hais; charmeur irrésistible aux mille facettes et dont je ne vois que beauté et bonté. 

J’ai crié que je te préfère à mon père ; j’ai crié que je te préfère à ma mère. Je te hais, tu sais m’enlacer fortement de tes bras de monstre et me faire rêver de paradis.

Je te hais ! Je te hais… à t’aimer !

De la part d’une femme qui hait celui qu’elle aime.       
                                 
                                                                                          Par Bachirrr


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire