C'est drôle ce qu'elle a changé
S'exclame l'amoureux un terne soir
Dans quel tiroir m’a-t-elle rangé
Au fond de son coeur ou de sa mémoire
A sa vue elle détourne le visage
Et son dos lui s'offre porte close
L'ignoré passe taisant sa rage
Et tente de penser à autre chose
Bête il crut à une coïncidence
Mais le geste se répéta maintes fois
Et fit naître l'atroce souffrance
Qui ébranle son espoir et sa foi
Une nuit il s'apprêtait à dormir
Quand lui vint l'idée de se venger
Et s'accentua alors son désir
Comment à cela n'ai-je pas songé
Il décida d'agir le lendemain
Il refera le long chemin du passé
Il n'oubliera pas son grand couffin
Il y mettra ce qu'il doit ramasser
Il se jura d'inspecter tous les coins
Où il s'est généreusement offert
Il raflera les joies et les chagrins
Pour apaiser son mal et le taire
Ce fut le dernier mot prononcé
Qu'il retrouva dès sa reculade
Il l'arracha alors de sa pensée
L'ayant jugé insensé et fade
Il le fourra au fond de son couffin
L'observa un moment se débattre
Mais en vain toute chose a sa fin
Même celle dure à combattre
Le moment de l'émotion vite passé
Il continua sans tarder son chemin
Tant de traces restent à effacer
Si près de lui et encore plus loin
A suivre...
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