dimanche 16 septembre 2018

L'amour, le mariage, l'impasse



L’amour existe partout dans le monde ! C’est un sentiment humain qui parfois, il est vrai, devient une passion dévastatrice. Mais y a-t-il une chose plus douce que l’amour ? Il rapproche l’homme et la femme tellement qu’ils désirent avoir quelque chose en commun, laisser une trace de leur aventure, avoir un enfant pour témoigner dans le futur de leurs doux souvenirs... Ce qui est impossible sans passer par le chemin du sexe.

La relation sexuelle n’est autorisée chez nous que dans le cadre du mariage. Nos parents se mariaient à quinze, seize ans pour les femmes, un peu plus pour les hommes ; peu de temps après la puberté. L’amour, l’aventure, les jeux des adolescents, l’apprentissage venaient après le mariage avec tous ses succès et ses échecs. La morale se trouvait à l’abri, et tout le monde trouvait son compte si l’on excepte... les exceptions. Conclusion : l’éruption sexuelle et les aventures amoureuses étaient absorbées par les mariages précoces qu’on réalisait avec des moyens simples et sans grandes exigences.

Maintenant les jeunes gens terminent leurs études ou leurs préparations à la vie aux alentours des trente ans. Comparativement à nos parents, à la fin de leurs études ils auraient vécu plus de dix ans refoulant l’appétit sexuel, le penchant pour l’autre, le désir de l’aventure ; respectant les lois sociales et morales, affrontant leurs propres personnes qui désirent s’affirmer. Y arrivent-ils ? 

Après cette évolution, l’amour, cette statue inébranlable ; ce sentiment humain demeure le même. Il est exprimé par le même regard, le même sourire comme il y a mille ans. Il n’y a que l’amour qui ne change pas malgré les déceptions qui en résultent. Passons maintenant à l’étape qui suit la fin des études et qui commence par la recherche d’un travail, d’un logement… ces nouvelles conditions pour se marier, surtout pour les hommes... mais c’est les femmes qui en souffrent le plus. 

Imaginons une femme voyant la ménopause s’approcher, galopant à grands pas, sans entrevoir la moindre chance de se marier. Comment fait-elle pour s’épanouir, voir grossir son ventre comme celui de la chèvre qu’elle gardait, avoir au moins un enfant pour se perpétuer et vivre pleinement sa maternité ? Comment fait-elle ? S’abstenir au nom de la morale ? Commettre l’illicite ? Taire ses désirs ? Aucune réponse. 

Pourquoi les gens qui font les lois et protègent la morale ne se posent-ils pas ce genre de questions ? Pourquoi ne suivent-ils pas l’évolution dans le monde ? Et tentent de trouver des solutions aux femmes et hommes qui se trouvent dans des situations sans issues, nées du changement de la société. 

C’est ce silence et cette absence qui font que les jeunes, ayant complètement perdu confiance dans les gens sur lesquelles ils comptaient, bravent sans aucun remords ces lois immuables qui les empêchent même de revenir à la vie que menaient leurs aïeux. C’est ce silence et cette absence qui font qu’un monde parallèle où tout est permis naisse, s’élargisse et risque d’éclipser la société qui se croit organisée. La vie en famille disparaît peu à peu, ainsi que la vie en société ; l’individu, dénudé, souffrira non pas de sa solitude, mais du fait de se sentir seul tout en se trouvant parmi des milliers de ses proches…  

                                                                                               Par Bachirrr

1 commentaire:

  1. ça y est... je commence à me perdre un peu, mais dans l'ensemble, je reconnais en toi, un belle plume et le sujet des l'amour c'est quelque chose qui se prendavec des pincettes. Trèsencourageant comme
    essai.

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